top of page

COMMENT JE CONÇOIT ?

Le but ultime de l’architecture, quel est-il  si ce n’est que de satisfaire et faire rêver les gens. C’est donc aussi celui de l’architecte. On demande constamment aux architectes d’innover. Le rêve est la clé de cette innovation. C’est en pensant à des projets comme le Centre Georges Pompidou où encore aux projets utopiques d’Archigram qu’on comprend l’importance du rêve et de l’imaginaire en architecture. Toutes architectures projetées doit fabriquer complètement, une sorte de couche narrative préalable qui n’est demandée par aucun programme d’architecture pour faire naître un mythe, un rêve. Mais comment faire naître ce rêve ?

Pour créer je voyage...


Dés que je conçois, je visite le site et ce site m’amène dans d’autres lieux, d’autres espaces. Je découvre un univers dans le lieu qui me fait voyager du Japon au Chili en passant par la France et San‑Francisco.


Par exemple, je me rappelle de cet exercice à Lormont, où l’on devait définir l’implantation d’un projet au programme inconnu. Réfléchir à cette implantation au programme, à ce que je pouvais donner au site, fut l’entreprise qui me forma aux collages. Coller une référence, sur une photo, un morceau de paysage avec un autre conquérir le coteau comme les favelas le font au Brésil), fut une expérience enrichissante pour identifier ce que je pouvais apporter de plus au site. Ces collages m’ont fait réfléchir à des implantations possibles pour faire un pour projet.

En fait mon projet se nourrit de mes expériences, mes voyages, c’est comme s’il y avait une partie de moi, de ma vie dans chacun d’entre eux. Toutes ces expériences nourrissent le brainstorming de départ et me permettent de créer une sorte de bibliothèque, d’inventaire d’intentions que je pourrais réutiliser ou non dans le projet.

img106.jpg
img122.jpg
0005.jpg

Une fiction ressort de ce travail préalable et inspire mon processus de création


Chaque site raconte son histoire et inspire des lieux différents, des cultures différentes et par conséquent des manières de construire différentes (greffe à d’autres bâtiments, poteaux-poutres, architecture de masse...)  Ils sont riches et nous parlent, il faut simplement savoir les écouter et retranscrire ce qu’il nous disent.
Le plus dur sûrement dans cette démarche est d’isoler les résultats de ce détournement de photos : les intentions, envies... Parce que dans ce choix, parfois il faut oublier certaines idées qui nous tiennent à cœur pour éviter la complexité.
 

img450.jpg
img86.jpg

Les collages au service du projet


Une fois réalisés, ces collages viennent établir et/ou souligner des connexions avec des situations analogues et permettent d’accéder à un imaginaire proche, un nouvel univers. Ils peuvent déterminer des stratégies de projets, d’implantations ou une architecture modulaire, de voiles, de strates...

Ce sont ces détournements d’images qui m’inspirent, et c’est d’eux que le projet s’inspire également ! Et s’il y a bien une chose à retenir de ma formation d’architecte c’est que rien n’arrive au hasard, rien « ne sert à rien ! », tous les travaux, tous les accidents sont utiles. Même si l’on ne semble pas s’être inspiré d’un quelconque document, d’une quelconque façon de faire, d’un quelconque collage ou d’une quelconque références, dans la création c’est nous et nos expériences, qui façonnons l’objet crée.

Collage sensible

Ce travail d’enquête permet de dégager intentions, satires et mises en valeur


Ces collages expriment toutes sortes de choses ils peuvent à la fois exprimer des intentions, mettre en abîme le site où bien en soulever les caractéristiques fortes.

Le cheminement étrange des images


Une fois, références et icônes architecturaux repris, je m’attaque à l’une des tâches les plus dures de ce processus de création : la mise en forme des idées telles que je les voient.
Je tri dans tous mes collages les choses importantes à mon sens, érige une rapide liste de mots et intentions. Me rappelle d’expériences vécues dans ce type de bâtiment public et tente d’en re‑créer certaines ambiances singulières à mon sens pertinentes.

J’arrange un peu tout ça dans un premier jet en coupe pour chercher des qualités spatiales plus intéressantes, à mon sens, qu’en plan. J’ébauche ensuite le plan pour régler les problèmes de dimensionnements d’espaces. Je me questionne, me re-questionne, me re-re-questionne, là je doute, recule, avance et fonce pour aboutir à quelque chose qui me convient et qui peut convaincre car en architecture, il faut convaincre !

Léo-CLEMENT-Portfolio.jpg

© 2019 - Léo Clément - ARCHITECTE

bottom of page